La mère
Je
l’ai vu, éperdue
Regard
dans le vent
Laisser l’amant
Le
cou tendu
Elle
cherche l’enfant
Rien,
plus rien ne l’atteint
Ni
musiques langoureuses
Ni
paroles prometteuses
La
fleur de ses entrailles n’est plus en vue
Il
joue dans le sable, insouciant
Il
fait le sous-marin dans un fourré
Mettant
le cœur radar en éveil
L’amour
fil ne doit être coupé
Est-ce
une tendre gazelle apeurée
Un
oiseau perdu, égaré
Ce
n’est qu’une mère affolée
Je
l’ai vu, éperdue
Regard
dans le vent
Laisser l’amant
Le
cou tendu
Elle
cherche l’enfant
Chair
éclose de sa chair
Cœur
vivant de son cœur
Âme
lutine de son âme
Elle
tremble, s’inquiète, frémit, se lève, s’alerte
Éveillés
clignotent tous les sens
Il
a disparu, elle ne le voit plus
Il
est dans sa bulle bleue, dans son monde
Il
joue, mutin, dans sa fraîche ronde
Jonglant
de rêves, sachant d’instinct
Qu'un bel ange madone le protège
Un
ange au visage de mère
Je
l’ai vu, éperdue
Regard
dans le vent
Laisser l’amant
Le
cou tendu
Elle
cherche l’enfant
Elle
est lionne aux aguets
Tamisés
les mots doux
Un
unique trésor compte
Blé
d’or des champs, c’est la chère tête blonde
Féline,
à bondir, elle est prête
Oublié
les promesses, les baisers fous
Défaits
rapides les doigts enlacés
La
sombre crainte a tout rejeté
Pour enfin
l’avoir repéré
La
tempête cesse, la paix s’installe
La
mère fauve redevient femme
Je
l’ai vu, éperdue
Regard
dans le vent
Laisser l’amant
Le
cou tendu
Chercher
l’enfant
M.T
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michel.turquin31@orange.fr